Abygail Fox__*

Ce jour-là faisait partie des jours où elle avait cours presque toute le journée et ce, sans répits. Elle enchaina : Littérature, Anglais, Espagnole, Physique, etc. A la fin de la journée, elle ne tentait même plus de se faire discrète lorsqu'elle parlait avec ses amis. D'ailleurs, cela lui valut quelques remarques de la part des professeurs. Elle s'amusait à dessiner sur le moindre petit coin de ses feuilles de cours, laisser des tags sur ceux de ses amis, et, en dernier recours, elle se mit à écrire et dessiner sur ses chaussures. Ses nouvelles chaussures qu'elle n'avait que depuis deux jours. C'est ce que l'une de ses amies vint à lui rappeler mais en guise de réponse, Pulpez haussa les épaules. Elle savait très bien qu'elles étaient nouvelles mais de toute façon, toutes ses chaussures finissaient comme ça alors... Autant commencer tout de suite.

Puis, quand la dernière cloche de la journée vint à sonner, la demoiselle s'empressa de retrouver l'enceinte des Bitchs. Elle balança son sac dans sa chambre puis se jeta sur la salle de bain pour prendre un bain avant que quelqu'un d'autre n'en ait eu l'idée et empêche Pulpez d'en faire autant. Marmitant une bonne demie heure dedans, quand elle en ressortit, elle avait la peau d'un pruneau, toute fripée. Elle se sécha et s'habilla de vêtements qu'elle avait piqué à sa meilleure amie car les siens étaient tous au sale. Ainsi, au lieu de ses vêtements qu'elle portait d'habitude, elle se retrouvait avec un baggy dans lequel elle aurait préféré ne pas être car elle le trouvait trop masculin, d'un tee-shirt noir sans manche avec une veste à motifs armée . Soupirant en s'apercevant dans le miroir, elle préféra aussitôt quitter la pièce plutôt que de se lamenter sur son pauvre sort.
Elle remonta dans sa chambre en prenant ses affaires qu'elle jeta ensuite sur son lit sur lequel elle se laissa tomber juste après. Regardant le plafond, elle se demanda ce qu'elle pourrait bien faire de la soirée. Allez à l'une des fêtes qui étaient organisées sur le campus, pourquoi pas... Mais elle avait envie de rencontrer de nouvelles personnes alors que sur le campus, c'était toujours les mêmes gens. Elle se décida : Elle ira en ville. Où ? Bonne question mais qui n'était pas à l'ordre du jour, elle trouverait surement une réponse le moment venu. En attendant, elle bavarda avec ses amis, fit des aller-retours entre sa chambre et la cuisine où elle finit par manger aux alentours de 2o heures.
Puis, quand elle eut finie ses derniers délires entre amies, elle remonta dans sa chambre, glissa son portable et son i-pod dans sa poche avant de repartir en saluant ses amis.
Elle se dirigea vers la ville, les écouteurs sur les oreilles, le i-pod, tagué de tous les côtés, dans la main. Marmonnant les paroles des chansons qu'elle connaissait, elle ne tarda pas à arriver sur la rue la plus éclairée. S'arrêtant quelques secondes, tournant sur elle-même, elle balaya l'allée du regard avant de poser son attention sur le Mazo. Comment avait-elle pu ne pas y penser plus tôt ? Elle irait en boîte. Certes, elle n'avait pas l'âge requis mais avouez que les videurs ne font leur travail qu'à moitié et depuis le jour où elle y avait été avec James, on ne l'empêchait plus d'y aller.

Ainsi, elle s'en approcha, y entra facilement et se retrouva dans une énorme pièce avec une foule qui dansait sous les spots aveuglant et, un deuxième groupe près des tables en train de boire. Hésitant quelques instants, elle finit par se diriger vers le bar où elle commanda un cocktail. On ne tarda pas à lui apporter mais, le temps que cela se fasse, elle regarda autour d'elle, observant un à un les gens. Et, c'est alors que son regard se posa sur une jeune fille d'un âge égal au sien, ou presque. Cette dernière était elle aussi assise au bar, à quelques mètres de Sonia.
En tant ordinaire, elle se serait contentée de la balayer du regard et de commencer une discutions avec le barman mais, cette fille l'intrigua. Elle avait quelque chose de familier. Ses cheveux blonds tombant si sagement sur ses épaules, ce regard si pale. Ces traits lui étaient familiers. Non, lui avaient été familiers. Elle se demanda un instant si elle ne connaissait pas la jeune fille mais se résolut en se disant que tout cela était du aux nombres de boisson alcoolisées qu'elle avait du boire dans la soirée et que les effets secondaires n'étaient pas encore totalement passées. Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait avoir ce visage mais non. Ça ne pouvait pas être elle. Mais elle réalisa que ce n'était pas la faute de l'alcool puisqu'elle n'avait même pas commencé à boire.
Alors, tentant de se convaincre du mieux qu'elle le put, elle secoua légèrement la tête, reportant sur la boisson qu'on venait de lui apporter et en but quelques gorgées.